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Toujours bien achalandé – cannabis ou coca?ne –, le "plan" était réputé. On venait de Marseille et d'ailleurs pour y ses courses. C'est que l'endroit est bien desservi. Le terminus du métro est à deux pas. Seule la rue sépare la station La Rose d'une des entrées de la cité. C'est là, au pied de ce b?timent 41, qu'en novembre 2010, , 16 ans, un petit dealer du quartier, avait été abattu et qu'un gamin de 11 [url=http://www.ktbruce.co.uk/mulberrysale.php]mulberry outlet[/url] ans qui passait par là avait re?u une balle dans le cou. Grièvement blessé, il a survécu.
Il y a un mois, lorsque l'opération a été menée à la cité de la Paternelle, lui et ses équipes y sont [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] allés. "Quand les policiers sont arrivés, les gens ont eu peur, raconte Sofia, l'une des animatrices de l'association et habitante de la Paternelle. Les premiers jours, il n'y avait plus de deal, mais après, ?a a recommencé, alors que les CRS étaient toujours là." le trafic exige de la détermination, mais pas seulement. "Vu le niveau de la demande [url=http://www.ktbruce.co.uk/barbourjackets.php]barbour.co.uk[/url] et les enjeux financiers, un 'plan came' démantelé rouvre dans les jours qui suivent avec une autre équipe", concède Fabrice Gardon, qui en appelle à l' et à "la résistance" de la .
JACH?RE SOCIALE
Peu ou prou, ces territoires ont été délaissés par la République depuis une vingtaine d'années. Pour près de 400 000 habitants, ne restent que deux piscines , aucune médiathèque, [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister[/url] zéro équipement culturel... Une sorte de jachère sociale a envahi l'espace. L'économie parallèle s'est épanouie et une partie importante de la population s'est résignée. Telle la mauvaise herbe, la criminalité a pris ses aises. La déloger est désormais une rude affaire.
L'arrivée de au ministère [url=http://www.giuseppezanottipaschere.com]giuseppe zanotti soldes[/url] de l'intérieur fin mai 2012 n'a pas échappé à la règle : cette fois, on expérimente "l'approche globale". Nouvelle appellation qui se veut aussi une nouvelle méthode, censée la répression et le traitement du [url=http://qzmuseum.net/Review.asp?NewsID=139]How To Save On Airline Ticket Fares [/url] problème. Aux forces de chargées des opérations coup de poing et de la sécurité, on associe des acteurs sociaux qui interviennent une fois les trafiquants mis hors d'état de . Tous les de l'Etat agissent en même temps et au même endroit. "La préfecture de police a sélectionné les cités les plus gangrenées dont nous [url=http://board.mathopenbank.org/index.php?p=/discussion/68583/hollister-outlet-forte-baisse-du-nombre-de-departs-a-la-retraite]hollister outlet Forte baisse du nombre de départs à la retraite[/url] voulons possession", décrypte Marie Lajus, préfète déléguée à l'égalité des chances des Bouches-du-Rh?ne. Objectif : que l'Etat, ses relais sociaux et éducatifs jouent leur r?le; que les bailleurs exercent leur mission – entretien des b?timents et des espaces –, et l'école la sienne – en luttant contre la déscolarisation... En bref, un peu de service public dans ces territoires abandonnés aux voyous et aux trafiquants.
Epuisée par les séries macabres qui, depuis quatre ans, l'ensanglantent à épisodes réguliers, Marseille tente d'éloigner ses démons. Mission difficile, tant le sang appelle le sang. "Depuis la Toussaint, on n'avait rien eu, et en l'espace de trois jours, les 13 et [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] 16 mars, on a trois assassinats", déplore , directeur départemental de la sécurité publique. La ville pleure ses enfants tombés sous les balles et compte les cadavres : 24 en 2012, 5 depuis le 1er janvier. Les ministres de l'intérieur se succèdent et les plans pour ce phénomène mortifère avec.
Depuis deux semaines, les dealers ont dégagé la place. En plein après-midi, mercredi 6 mars, à l'heure où "charbonneurs" (les vendeurs de stupéfiants) et "chouffeurs" (les guetteurs) sont en plein boulot, une centaine de policiers ont investi le lieu. Brigade des stups en tête, épaulée par des forces d'intervention de la sécurité publique et des équipes cynophiles, ils ont procédé à une demi-douzaine d'arrestations, perquisitionné des appartements et des caves, saisi des armes, de la résine de cannabis et de l'argent liquide. L'opération a duré quelques heures. Le temps pour les enquêteurs de place nette. Les CRS leur ont succédé en même temps que des équipes de [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] nettoyage évacuaient les épaves de abandonnées, débarrassaient les encombrants qui tra?naient ?à et là.
Au total, 39 cités sur les 80 qu'abrite Marseille ont été répertoriées. La campagne a démarré voilà près de deux mois. A ce jour, quatre cités ont été "traitées" – Félix-Pyat, Solidarité, Bassens et La Paternelle. [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour deutschland[/url] Et à l'instar du Clos La Rose, quatre autres sont en cours de traitement. Premier bilan : 450 auteurs de délits divers interpellés, 32 trafiquants incarcérés, près d'une tonne et demie de cannabis saisie, environ 20 kg de coca?ne, des armes offensives, dont huit kalachnikovs et des pistolets automatiques. "On sait bien qu'on ne va pas éradiquer les trafics, mais nous voulons reconquérir les territoires que se sont accaparés les [url=http://202.98.255.14/E_GuestBook.asp]louboutin[/url] [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister deutschland[/url] dealers, insiste le commissaire , en poste à la préfecture de police. Nous voulons la tendance : que les habitants recouvrent la paix et que les trafiquants se sentent en danger."
Responsable de l'association Dunes (Développement urbain de nouveaux espaces sociaux), voilà plus de vingt ans que intervient dans les cités. Natif de la Castellane [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] – l'une des plus grandes cités de Marseille avec 7 000 habitants et une bonne quinzaine de "plans stups" tenus par une centaine de jeunes –, Mohamed ne voit pas d'un mauvais ?il ce déploiement policier. "C'est un besoin", approuve-t-il. Mais il reste dubitatif quand à l'efficacité de la méthode.
Marseille, quartier nord, jeudi 21 mars. Il est près de 17 heures. Une belle lumière printanière illumine les fa?ades des immeubles. Plut?t propres. Et calmes. Peu de circulation. Quelques mamans papotent au pied du bac à sable où jouent leurs "minots", à deux pas du b?timent 41. Là où les dealers du quartier tenaient leur commerce. Dehors, assis sur une banquette posée au pied des cages d'escalier, ils [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] exer?aient leur lucrative activité. Régnant en ma?tres sur la cité, ils ne se cachaient même pas. L'été, ils avaient installé une piscine. Les enfants s'y rafra?chissaient sous les yeux de leurs mères. Ils avaient squatté l'appartement du rez-de-chaussée dont ils avaient fait déguerpir les anciens locataires.
Marseille, Envoyé spécial. Ils [url=http://www.ktbruce.co.uk/hollisteroutlet.php]hollister outlet[/url] sont là depuis près de deux semaines. Postés en sentinelles, comme à l'entrée d'une caserne, les CRS montent la garde. Courtois mais fermes. Par quelque voie d'accès qu'on l'approche, la cité du Clos La Rose est encerclée. Impossible d' ou de sans patte blanche. Piétons, motocyclistes ou automobilistes sont tous soumis au même régime.
"APPROCHE GLOBALE"

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