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Le travail d'Olafur Hauksson suscite en effet de vives critiques dans la population.?"Le temps judiciaire reste relativement long pour le public", reconnait le procureur. Cette "impatience chronique" qu'évoque la politologue Rosa Erlingsdottir est une pression supplémentaire pour le bureau du procureur spécial. "On sait que les regards sont fixés sur nous, qu'on ne doit pas faillir", [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] souligne Olafur Hauksson, mais "accélérer les choses conduirait immanquablement à des erreurs et dans le contexte actuel, avec tant de défiance envers les institutions de la part des Islandais, nous devons plus que jamais être irréprochables."
PREMI?RES CONDAMNATIONS
"QUE DIEU VIENNE EN ? L'..."
Pour l'ancien commissaire, la mission est déjà "un succès". "Je ne connais pas d'exemple de procédure similaire conduite dans le monde, et notre travail a permis de à quel point le système bancaire qui avait été [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] mis en place était à mille lieux de ce qu'on imaginait de lui." Un [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] constat qui vaut aussi pour?l'ancien commissaire du petit port de pêche d'Akranes.
"PLEINE COOP?RATION INTERNATIONALE"
La plupart des personnes visées sont d'anciens responsables du secteur financier, membres des conseils d'administration des banques avant la crise. Des Islandais qui ont souvent choisi depuis de s' dans des pays étrangers – au notamment – pour leur carrière. Un éparpillement qui complique d'autant la t?che de l'équipe du procureur Hauksson. Mais celle-ci multiplie les et ne s'empêche pas de les enquêtes dans les filiales étrangères des banques islandaises, y compris auprès de ressortissants étrangers. "Nous avons une pleine coopération internationale", souligne Olafur Hauksson.
D'autres attendent encore de devant la justice. Jon , l'ancien trésorier de la banque Landsbanki, devrait bient?t conna?tre son sort, tout comme Làrus Welding, l'ancien directeur général de la banque Glitnir.
A ce jour, quelques condamnations ont déjà été prononcées. Deux anciens dirigeants de la banque Byr, premiers à été jugés, purgent une peine de quatre ans et demi de prison. L'ancien directeur de cabinet du ministre des au moment de la crise, Baldur Gudlaugsson, a été condamné pour délit d'initiés à deux ans de prison ferme. Plus récemment, c'est?Sigurdur Einarsson, ancien président de la banque Kaupthing, qui a été condamné à à la banque 500 millions de couronnes [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] islandaises – 3,2 millions d'euros – et a vu tous ses avoirs gelés.
Depuis cette date fatidique, l'Islande a connu des jours troubles. En 2009, les Islandais, pourtant peu habitués aux démonstrations sociales, crient leur colère contre les politiciens et ces "néo-vikings" de la finance qui les ont trompés. La "révolution des casseroles" conduit à la démission du Parlement et [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] du gouvernement conservateur. Parmi les revendications de ce mouvement, figure le jugement de ceux qui ont tiré profit de la situation économique et qui ont poussé l'Islande dans l'ab?me économique.
"R?VOLUTION DES CASSEROLES"
Pour la mission du procureur, le gouvernement a procédé à des modifications législatives sur le secret bancaire. "Aujourd'hui, nous avons accès à toutes les [url=http://www.ysmarry.com/forum.php?mod=viewthread&tid=565756&fromuid=488]giuseppe zanotti pas cher The Benefits Of Floor Tape Applicators[/url] informations, sans aucune objection possible", affirme Olafur Hauksson. Soup?ons de fraudes bancaires, délits d'initiés, escroqueries, usurpations d'identité professionnelle, détournements de fonds, les enquêtes menées sont variées et les trois – bient?t quatre – salles d'interrogatoire ne désemplissent pas. Le procureur affirme aujourd'hui sur "une centaine de dossiers prioritaires".
Mais à la [url=http://www.mnfruit.com/abercrombie.php]abercrombie pas cher[/url] fin de l'été 2008, la bulle islandaise explose, conséquence de la crise des subprimes américaine. Deux semaines après la chute vertigineuse de , les trois principales banques du pays, dont la valeur représente 923 % du PIB, s'effondrent. La petite ?le [url=http://cgi.www5b.biglobe.ne.jp/~hidebou/joyful/joyful.cgi]woolrich Truck Insurance Comp[/url] isolée au milieu de l' est balayée par la crise, la couronne islandaise coule sans qu'aucune intervention ne puisse infléchir son cours. Le 6 octobre 2008, en direct à la télévision nationale, le premier ministre de l'époque achève son discours en demandant à Dieu de "sauver l'Islande".
La "purge" du système financier islandais, comme aime à le Olafur Hauksson, ne sera pas immédiate. S'il table [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] sur une fin de mission à l'horizon 2015, le procureur espère surtout que l'Islande, dont l'économie a progressivement repris, pourra un jour "regarder derrière elle, et être fière d' su les le?ons du passé".
était commissaire de à Akranes, petit port de 6 500 habitants planté au bout d'une péninsule glacée, à une cinquantaine de kilomètres de Reykjavik. Les plus grosses enquêtes de sa carrière concernaient quelques meurtres et viols commis dans la région. Le reste du temps, sorti de son commissariat, il aimait de sa et pêcher la truite argentée dans les rivières islandaises.
A :
UNE CENTAINE D'ENQU?TEURS
D'autres voix s'élèvent pour le fait que l'équipe du procureur "s'acharne sur des boucs émissaires tout en laissant les vrais responsables", note , professeur en sociologie à l'université de Reykjavik. Le cas de? est le plus emblématique.
BOUCS ?MISSAIRES
"Le cas de Geir Haarde a montré toutes les limites d'un tel dispositif judiciaire", analyse la politologue , professeure à l'université de Reykjavik. "Peut-on les décisions d'un homme en exercice et lui de des comptes ? C'était toute la question contenue dans ce procès, et la réponse apportée par la justice a dé?u beaucoup d'Islandais."
Jusqu'à l'été 2008, les économistes ne tarissaient pourtant pas d'éloges sur le "miracle" islandais. Lancée à grande vitesse dans [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] une libéralisation débridée, "l'Islande devrait être un modèle pour le monde entier", affirmait ainsi en 2007 le théoricien de l'économie de l'offre, , célèbre pour la courbe qui porte son nom. Privatisation de son secteur financier, fusion des banques d'investissement et des banques commerciales, dérégulation du marché du travail : la société islandaise devient rapidement un paradis pour les investisseurs. Dopés aux bon marché, les Islandais sont alors considérés comme le peuple "le plus heureux du monde", selon le classement du of Happiness.
?LE CAS GEIR HAARDE
Aujourd'hui, la taille de ses prises a changé. Depuis janvier 2009, il cherche et traduit en ceux qui ont joué un r?le dans l'effondrement économique du pays, en 2008. Un poste-clé dans ce pays de 320 000 habitants, soit moins que la de deux arrondissements parisiens.
Les élections législatives anticipées portent la gauche au . La nouvelle première ministre, Johanna Sigurdardottir, veut rapidement un procureur spécial pour enquêter sur les causes de la crise. Mais les candidatures ne se bousculent pas pour le poste.
Plus de trois ans après sa nomination, Olafur Hauksson reconnait lui-même "ne que depuis peu à se bien dans sa fonction". D'abord à la tête d'une équipe de cinq personnes,?il dirige aujourd'hui plus de cent collaborateurs. "Un dispositif exceptionnel, surtout dans une période de restrictions budgétaires", souligne le procureur. Pour l'épauler dans cette mission, [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] le procureur spécial a également re?u l'aide d'experts internationaux, parmi lesquels la Fran?aise .
Leur t?che est double : "D'un c?té, il s'agit d'enquêter sur toutes les suspicions de fraudes et délits commis avant 2009, de l'autre, nous engageons nous-mêmes des poursuites en justice contre les présumés coupables." Une méthode "complètement nouvelle", qui permet aux enquêteurs de "suivre les dossiers", et à la justice, de "conna?tre les affaires sur le bout des doigts". Une condition indispensable "pour rivaliser avec des avocats de la très préparés".
"IMPATIENCE CHRONIQUE"
Olafur Hauksson, isolé dans son petit commissariat de province, avait le mérite de n' aucune relation avec cette élite accusée d' précipité l'?le vers la faillite. Malgré son inexpérience complète en matière de justice économique, il [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] sera le seul à se pour le poste. Une candidature pas tout à fait spontanée : le pêcheur de truites du dimanche a cédé à l'aimable insistance de son gouvernement. A tel point qu'à sa nomination, les conspirationnistes les plus acharnés ont même accusé les autorités islandaises d' choisi un procureur inexpérimenté pour échouer les enquêtes.
Dans cette société si restreinte, le petit cercle de professionnels qui auraient pu prétendre à la [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] fonction étaient eux-mêmes trop impliqués dans le système pour le . Le fils de l'ancien ministre de la justice en personne était?par exemple le directeur général de Kaupthing, l'une des trois banques au c?ur de la tourmente.
En septembre 2011, l'Islande s'est passionnée pour le de son ancien premier ministre Geir Haarde, accusé de "grande négligence" dans la gestion de la et de "violation des lois sur la responsabilité ministérielle". Les avocats de l'ex-chef du gouvernement ont plaidé l'impossibilité de le pour responsable d'éventuelles fautes commises par d'autres, notamment l'ancien ministre du commerce de l'époque.

Premier ministre conservateur de 1991 à 2004, puis directeur de la Banque centrale islandaise de 2005 à 2009, il a été l'un des principaux acteurs de la transformation économique de l'?le, avec son groupe de réflexion néolibérale, "La Locomotive". A la tête du pays, il fut à l'origine de toute une série de privatisations du secteur économique. En 2002, c'est même lui qui avait dissous l'Institut économique national d'Islande, autorité de régulation réputée pour son indépendance, pour ne plus se qu'aux départements d'analyse et de recherche des banques elles-mêmes.
Mais difficile d'être "irréprochable" dans une société où les pratiques douteuses ont longtemps été la règle. En mai, deux membres de l'équipe du procureur ont ainsi pour 30 millions de couronnes islandaises (191 000 euros) à un mystérieux destinataire. Ces deux anciens policiers enquêtaient sur le dossier Sjovar/Milestone, une compagnie d'assurance dans laquelle la Banque centrale islandaise avait investi avant de céder de nouveau ses parts pour une somme moindre. Accusés d' violé la confidentialité de [url=http://www.aygz.net/E_GuestBook.asp]isabel mar[/url] leur fonction, les deux hommes ont été suspendus et mis à la retraite d'office. Olafur Hauksson a affirmé dans la presse islandaise "prendre l'affaire très au sérieux" et redoute une "détérioration de la crédibilité [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] de son équipe".
Une stratégie payante, puisque n'a été reconnu coupable que d'un seul des quatre chefs d'accusation : ne pas avoir convoqué de réunion ministérielle le moment venu pour discuter de la situation. Le procureur avait pourtant requis la peine maximale de deux années de prison contre l'ancien chef du gouvernement, qui a ainsi échappé à toute sanction.
Aujourd'hui pourtant, aucune charge n'a été retenue contre lui, et est même devenu le rédacteur en chef du principal quotidien de Reykjavik, Morgunbladid. "Un peu comme si on avait nommé à la tête du pendant le Watergate",.
CONFLITS D'INT?R?TS